Nos chouchous dans le village : Claire, Bruno et Martin

Les jardins de BULSON

Route de Maisoncelle, à un kilomètre et demi du village de Bulson, se trouve une jardinerie de campagne atypique et une bergerie - fromagerie bio bien sympathique…

 Claire et Bruno Poisson, couple d'ingénieurs agricoles, ont longtemps cherché un bel endroit pour s'y installer et réaliser leurs rêves respectifs.

Un emploi de saisonnier en 2022 dans la jardinerie de Thierry le Jardinier leur permet de découvrir le lieu.

Thierry souhaitant vendre la jardinerie et louer une partie de ses terres bio, une visite de l'exploitation maraîchère plus tard, et il n'en a pas fallu davantage pour que Claire et Bruno se projettent dans cet espace grouillant de biodiversité. L'affaire est conclue, ces deux-là se lancent…

Bruno se découvre une fibre de vendeur et s'installe dans le végétal, univers passionnant pour lui, par son utilité, sa beauté, sa diversité. Claire, passionnée par les ovins et par le lien ancestral tissé entre les hommes et ces animaux, peut enfin concrétiser l'installation de sa bergerie et de sa fromagerie bio baptisée « la ferme Poisson ».

Prendre soin de cet univers si vivant et si préservé, transmettre leurs connaissances, aménager une cave à fromages et créer un parcours pédagogique au sein des jardins de Bulson, voilà leurs souhaits pour l'avenir et leur chemin commun.

Leurs petits « plus » ? D'abord le bio, une vraie nécessité pour tous. Ensuite, l'accueil, la convivialité et le sourire, une façon d'être. Leur philosophie sur le temps qui passe ? Une évolution, un changement permanent qu'il faut apprendre à apprivoiser et à accepter.

Si vous venez leur rendre visite, Claire évoquera le temps nécessaire pour que se fassent bien les choses. Elle vous expliquera que le goût de ses yaourts et de ses fromages dépend, entre autres, des saisons, de l'alimentation de ses brebis et de leur bien-être.

Bruno vous parlera de plantes vivaces, de légumes anciens, de petits fruits et de nourriture saine.

Mais ils vous parleront surtout du plaisir qu'ils éprouvent à prendre soin de ce petit bout de terre vivant, vibrant et authentique.

Les jardins de Bulson

Route de Maisoncelle, 08450 BULSON

lesjardinsdebulson@gmail.com

Horaires d'ouverture :

Mars : du mardi au samedi 14H – 18H

Avril et Mai : Lundi 14H – 18H, du mardi au samedi 14H – 18H, dimanche 14H – 18H

Juin à septembre : le mardi 14H – 18H et le samedi 9H – 12 H et 14H – 18H

Octobre et Novembre : du mardi au samedi 14H – 18H

Décembre, janvier et Février : sur RDV au 03 24 26 85 56

Martin, un paysan-boulanger pas comme les autres

Pas de doute, Martin a plus d'une corde à son arc. Et nous, au village, nous avons bien de la chance d'avoir un audacieux et un courageux comme celui-là !

 Armé d'un Bac, d'un Brevet de Technicien Supérieur et d'une Licence, Martin est d'abord parti en Suisse pour travailler dans un bureau d'étude, chez un fabricant de maisons à ossature bois.

S'est-il senti utile et dans son élément là-bas ? Toujours est-il que quelques heureuses rencontres plus tard, et après six mois chez un boulanger, l'idée lui vient peu à peu de revenir à Bulson.

De la terre de ses parents agriculteurs à la production de farine, voilà une idée cohérente ! Martin se lance.

Mais l'agriculture bio s'impose à lui, avec la liberté que celle-ci pouvait lui apporter, une agriculture plus proche de ses valeurs que l'agriculture conventionnelle, trop dépendante à ses yeux d'un système bien trop lourd.

Cultiver des céréales, produire sa farine… Et en toute logique, de la farine au pain, il n'y a qu'un pas que Martin franchit allégrement : il devient paysan boulanger.

Il diversifie son activité en élevant également des brebis.

Cultiver sa terre, s'occuper de ses bêtes, moudre sa farine, faire son pain, vendre au marché, maîtriser chaque étape et changer d'activités, voilà ce qui lui plaît vraiment ! Ajoutons à cela un état d'esprit, un dynamisme, une façon de vivre qui lui fait dire que son travail, ce n'est pas un job !

 Aujourd'hui, Martin vend son pain au village, dans des casiers et sur les marchés.

À son fournil, la porte est toujours ouverte. Les clients viennent chercher leur commande, et mettent le prix du pain dans une boîte. Martin n'est pas là : il est parti vendre, ou s'occuper de ses terres et de ses moutons.

Du travail, ça, il n'en manque pas ! Il souhaite gérer les débouchés, être maître de son produit, alors il accepte avec philosophie la quantité de travail, la complexité de l'organisation et les caprices de Dame Météo.

Il n'a pas besoin de faire de publicité, le bouche à oreille suffit. Car Martin n'a qu'une priorité : respecter le produit et les gens qui l'achètent.

« Et les retours sont encourageants, reconnait Martin. Ma ferme, je vais la baptiser la ferme des cognettes », du nom des fruits de l'arbre du cornouiller, du nom aussi des habitants de Bulson.

« Il a de la chance », disent certains. « Mais la chance, ça se cultive, répond Martin, et il faut aussi de l'audace pour aller au bout de ses projets ! » « Il faut le faire », disent les autres.

Nous, nous disons simplement, merci Martin, merci pour ton si bon pain !